Que faut-il faire face aux bandes armées qui prennent en otage au quotidien la population. Les nouveaux événements de Bandraboua montrent que les solutions n’ont pas été trouvées…
De nouvelles échauffourées ont éclaté samedi à Bandraboua en fin d’après-midi avec une vingtaine de jeunes individus, soit le cocktail classique, venant de Dzoumogné pour en découdre.
Ils ont tout d’abord commencé à voler des mangues avant de s’en prendre aux voitures du village pour les saccager.
Non contents de leurs méfaits, ils ont ensuite ligoté un homme en lui bandant les yeux avant de le passer à tabac de manière ultra violente, dans le but probablement de tuer le malheureux.
Alertés, les gendarmes sont très rapidement intervenus en tentant de repousser la horde déchainée et surtout de venir au secours de la victime au sol. Les habitants de Bandraboua étaient eux aussi intervenus au préalable et avaient commencé à acculer les agresseurs vers les hauts, ce qu’ont parachevé les militaires.
Mais alors que le calme semblait revenu, la bande a dévalé la colline pour s’en prendre aux gendarmes en leur lançant des projectiles et ce, alors que le blessé était toujours à terre.
Les forces de l’ordre tenteront alors de contacter le maire pour qu’il intervienne et calme le jeu, sans succès, puis la police municipale, toujours sans succès.
Les pompiers réticents à se rendre sur place sur un secteur qu’ils connaissent bien et est particulièrement dangereux, mais avec un homme blessé, ils prendront en charge la victime mais sous bonne escorte et protection de la gendarmerie devant toujours faire face aux agresseurs.
Le calme revenu, des habitants de la localité ont exprimé leur colère vis-à-vis de l’emploi des gaz lacrymogènes qui ont dû être employés massivement lors des interventions.
Mais sans gaz, la place sera laissée aux voyous… Néanmoins et encore une fois, la question se pose quant à l’efficacité de ces moyens de dispersion qui ne parviennent plus depuis fort longtemps à dissuader les bandes armées.
Certes, mais que faire alors tant que les faits n’ont pas été commis ? Faut-il employés de moyens plus forts et plus dissuasifs ? Oui, mais lesquels ?
L’équation est cornélienne et n’a pas encore trouvé de réponse, c’est bien là le problème…
Samuel Boscher