novembre 03, 2024

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Une soixantaine de prisonniers remis en liberté pour faire de la place dans la prison de Moroni

Il n’est pas permis de dire que les prisons comoriennes soient des exemples du monde carcéral. Vétustes, en ruines, manquant de places et de moyens, elles sont devenues de véritables enfers poussant les autorités à prendre des mesures drastiques…

France Mayotte Matin évoquait dans ses colonnes il y a quelques jours, l’état de la prison de Moroni croulant sous les détenus : 302 pour 96 places. Jusqu’à 20 par cellule, les prisonniers étaient ainsi contraints de se réveiller la nuit pour aller en promenade sous surveillance afin de laisser la place aux autres.

Dans les cages, il y fait une chaleur infernale, les locaux ne sont ni aérés ni ventilés, il n’y a pas d’eau pour un minimum d’hygiène et les latrines sont inexistantes. Pire, pour se nourrir, les détenus doivent compter sur une aide extérieure, les familles bien souvent, ou payer de leur poche un maigre bol de riz.

 

En effet, si le gite est “offert”, il ne faut pas compter sur le couvert… En clair, le système carcéral comorien va mal, très mal et attire aujourd’hui l’attention des ONG et autres associations de protection des droits de l’homme qui s’insurgent contre les conditions de détention.

 

Cependant, en réaction et pour éluder le problème, un arrêté ministériel ordonne la libération d’une soixantaine de détenus histoire de faire de la place et éviter qu’il n’y ait d’autres victimes attirant ainsi la vindicte des ONG.

Car il y a quelques semaines, un jeune prisonnier de 30 ans avait été retrouvé mort dans sa cellule, au petit matin. Il était malade, son état s’était dégradé rapidement et faute de soins (là encore il faut payer), il avait trouvé la mort dans son cul de basse fosse.

La solution semble donc être la libération, il reste à espérer que ces condamnés ne prennent pas la route d’une liberté retrouvée vers Mayotte comme cela s’est produit si souvent…

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