Loi d’urgence : un projet entre espoirs et tensions
Alors que le Premier ministre et sa délégation gouvernementale s’apprête à fouler le sol de l’île au lagon, les attentes des Mahorais restent vives. Une première version de la loi d’urgence pour Mayotte, circule sur les réseaux sociaux, dévoile un texte de 22 articles concocté par le Conseil d’Etat, prévoyant des mesures exceptionnelles jusqu’à fin 2027. L’authenticité du texte reste à valider, mais les discussions commencent à s’animer.
Les délais d’urbanisme sont raccourcis, le code des marchés publics allégés. De plus, l’État prend la main sur la reconstruction et la construction des infrastructures scolaires. Ce qui ne manquera pas de tendre les relations avec les collectivités locales pas toujours en phase avec la constrcution et le financement des établissements scolaires qu’ils ne considèrent pas comme une priorité pour les mahorais.
Par ailleurs, l’absence de mesures claires sur l’immigration clandestine et les bidonvilles va également inquiéter une population en quête de solutions concrètes.
Du côté des entreprises, bien que certaines exonérations soient prévues, elles semblent insuffisantes pour répondre à leurs besoins de reconstruction.
Enfin, le choix de gouverner par ordonnances, confiant un pouvoir accru au préfet, soulèvera des craintes sur la déresponsabilisation des élus locaux.
Le défi reste immense : reconstruire tout en rassurant une population marquée par l’urgence et l’insécurité.