Aujourd’hui à Mayotte et comme partout ailleurs en France, chaque projet de construction fait appel à tout un faisceau d’études concernant l’écoulement des eaux, l’impact sur l’environnement, la dangerosité des sites, etc, etc… En clair, avant de donner des coups de pioche, il faut au préalable montrer patte blanche et respecter les procédures.
Or, en fin de semaine dernière, la colère est montée d’un cran du côté des habitants de Doujani qui se sont constitué en collectif afin de lutter et protester contre un chantier ouvert de piste dans les collines.
Des énormes engins ont commencé la déforestation, selon toute vraisemblance sans autorisation et au mépris de toutes lesdites procédures.
Les autorités ont été alertées et la police municipale s’est rendue sur place pour constater.
La réponse de l’entreprise aux questions qui lui ont été posées serait selon le collectif la suivante : “on détruit, on paiera et on régularisera après“…
De quoi jeter de l’huile sur le feu.
Camarons morts, essences rares dévastées, écoulement inquiétant des eaux, les dégâts sont très importants.
Mais les conséquences risquent d’être directs avec l’ouverture d’un chemin d’accès en brousse qui pourrait favoriser les déplacements et la multiplication des cultures illégales ou des puits à charbon.
Les habitants posent aujourd’hui une question : “que font les autorités ?”