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Michel Rami, gynécologue-obstétricien dont ce n’est pas la première mission à Mayotte, y avait constaté une situation difficile mais “gérable”. Un an plus tard, celle-ci a sérieusement empiré. Selon lui, cela se justifie par l’arrivée massive de dizaines de ressortissants comoriens chaque jour. Ils fuient les hôpitaux de leur pays sans moyens de fonctionnement, dont les médecins ne perçoivent plus de salaires depuis des mois. Un calcul basé sur la consommation annuelle de riz par personne démontre ainsi qu’il y aurait actuellement plus de 500 000 habitants à Mayotte, dont près de 100 000 migrants arrivés sur le territoire en un an. Parmi eux, de nombreux malades n’ayant pas les moyens de se soigner aux Comores.
Ainsi, après l’exode économique, une nouvelle forme d’exode se profile : l’exode sanitaire.
France Mayotte matin y consacre un dossier complet dans son édition d’aujourd’hui.