“1, 2, 3, Bass…“ tel était le slogan de la campagne pour imiter les naissances sur le territoire à la fin des années 90 début des années 2000… Elle est restée dans tous les esprits, telle une marque de fabrique des services de santé.
Or, en 2021, une nouvelle campagne pour mobiliser et sensibiliser se met en place.
La campagne de prévention « Ma contraception, mon choix » s’inscrit dans le Projet Régional de Santé (PRS2) prévoyant parmi ses différents axes de sensibilisation, la garantie d’un accès pour les femmes et les hommes aux méthodes de contraception.
“L’accès à la contraception est un enjeu majeur pour le territoire de Mayotte. En 2017, l’indice de fécondité de l’île était de 5,0 enfants par femme, ce qui en fait un taux largement supérieur à la moyenne nationale (1,9 enfant par femme en métropole). Parallèlement, Mayotte est le département français où les femmes ont le plus recours aux IVGs (26,4 IVG/1000 femmes en 2016)” indique l’ARS.
En effet, le bilan démographique de l’INSEE qui vient de paraître indique 9180 naissances en 2020 à Mayotte. Les mères de nationalités étrangères donnent naissance aux trois quarts des bébés nés en 2020, comme les quatre années précédentes. L’explosion démographique est un obstacle au développement de Mayotte dès lors qu’une partie de la population n’arrive pas à faire face aux besoins naturels et nécessaires pour leur survie (manger, boire, se vêtir, se loger et se soigner). La proportion des mères mineures quant à elle est en légère baisse. Elles ont donné naissance à 415 enfants en 2020, où l’on note que 90 enfants sont nés de mamans ayant moins de 15 ans. La grossesse précoce des jeunes filles accroit les risques d’effets sur la santé et les conséquences sociales négatives.
Il convient donc selon les autorités sanitaires de limiter à nouveau les naissances sur un si petit territoire.
Cette campagne est portée par l’ARS Mayotte et le Réseau Périnatal de Mayotte (REPEMA).