novembre 19, 2024

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Une jeune fille de 11 ans meurt sans oxygène dans un hôpital des Comores

Chazna, une fillette de 11 ans, est décédée d’un manque d’oxygène dans l’hôpital de Mitsamiouli, au nord de Grande Comore. Une enquête est ouverte et ses parents ne décolèrent pas.

« Ma fille unique vient de rendre l’âme ». C’est avec ce sordide message que le père de Chazna essaie d’expulser le chagrin et la colère qui le rongent depuis des jours. Cette même colère s’est d’ailleurs emparée d’Internet et des réseaux sociaux, que ce soit aux Comores, à Mayotte ou ailleurs. Et pour cause : une fillette de 11 ans est morte parce qu’un hôpital ne disposait pas d’oxygène. L’histoire pourrait être qualifiée d’ubuesque si elle n’était pas déjà dramatique, tant pour les proches de la jeune fille que pour l’établissement de Mitsamiouli.

Chazna souffrait depuis quelques jours d’un manque d’oxygène, et son transfert dans l’hôpital d’un autre pays était acté pour la soigner. Seulement, le manque est devenu trop grand vendredi dernier. « Maman, je n’arrive pas à respirer, j’ai du mal à respirer », répétait la petite à sa mère. Devant les suffocations de leur fille, les parents n’hésitent pas et se précipitent à l’hôpital de la ville de Mitsamiouli, à seulement quelques pas de chez eux. Arrivés sur place, c’est la stupeur : l’établissement médical ne dispose pas d’oxygène ! Un fait impensable qui coûtera la vie à la petite Chazna. Sur le parking de l’hôpital, un soignant tente d’arracher une bouteille d’oxygène de l’intérieur d’une ambulance. Elle est vide, elle aussi, malheureusement.

Les parents de la fillette de 11 ans et la population ne décolèrent pas après ce drame. Comme pour rajouter de l’huile sur le feu, l’hôpital de la ville du nord de Grande Comore n’aurait plus d’oxygène depuis « un bout de temps », selon son directeur. Les parents en veulent à l’établissement, alors que la direction de ce dernier nie les événements, déclarant notamment avoir mis la petite fille sous oxygène grâce à la bouteille de l’ambulance. Elle n’aurait pas remonté de demandes d’oxygène non plus. Ce n’est pas la première fois que ce genre de drames survient aux Comores, et les responsables des établissements médicaux de l’archipel sont régulièrement remis en cause.

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