novembre 20, 2024

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Une femme de 30 ans venue en kwassa se faire soigner décède au dispensaire de Kahani

La jeune femme avait besoin d’une dialyse et est arrivée inconsciente au dispensaire de Kahani. Elle est morte des suites d’une hémorragie interne et d’hypothermie.

Mourir à 30 ans, loin de chez soi, parce que son pays ne dispose pas d’un système de santé assez performant. Telle est la triste réalité frappant les habitants de l’archipel des Comores, et qui a encore tué une jeune femme la semaine dernière. Cette dernière avait déjà vécu à Mayotte, mais, n’ayant pas de papiers, elle avait été raccompagnée à la frontière par les services de la préfecture. Le fait est qu’elle était gravement malade, avait besoin d’une dialyse, et a donc décidé de retenter la périlleuse traversée Anjouan – Mayotte en kwassa, accompagnée de son oncle.

Après avoir bravé les flots qui ont déjà emporté tant d’âmes entre l’archipel comorien et l’île au lagon, l’embarcation parvient à débarquer sur la plage de Mliha, au nord-ouest. A bord, la femme de 30 ans est très faible, et l’on imagine bien la détresse qui doit assaillir son oncle. Ce dernier parvient néanmoins à l’amener jusqu’au dispensaire de Kahani, où elle arrive dans un état d’inconscience. Malheureusement, il est déjà trop tard pour que les soignants puissent la prendre en charge et changer le cours de son destin. La jeune femme, en effet, décède entre les murs du dispensaire, à plusieurs dizaines de kilomètres de chez elle, victime d’un système sanitaire comorien pour le moins médiocre.

C’est un nouveau drame lié à l’immigration comorienne, constante dans le 101ème département. Mais, cette fois, ce dernier touche une femme, jeune, qui n’avait besoin que de soins adaptés à sa maladie grave, et nullement de papiers, d’emploi, de terrain ou d’un meilleur avenir pour des enfants. Un événement, qui, malheureusement, sera oubliée au prochain kwassa intercepté au large des côtes mahoraises. Pourtant, quelle tragédie que cette jeune femme de 30 ans, partie pour survivre, et arrivée pour mourir…

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