novembre 25, 2024

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Une cinquantaine de jeunes voyous casseurs pris à partie par la population excédée qui s’en est aussi pris à la gendarmerie

Les habitants de Mtsangamouji n’en peuvent plus d’être pris en otage par une jeunesse délinquante qui s’amuse à tout détruire sans raison. Elle a alors réagi, mais pas de la meilleure des manières…

Samedi soir aux alentours de 20h30 à la Vigie un quartier défavorisé d de Mtsangamouji, une bande d’une vingtaine de délinquants est descendue dans la localité avec visiblement l’envie de tout casser, notamment dans la rue Fangalatorou menant au collège. Ils s’en sont alors pris aux voitures en stationnement sans que l’on sache pour qu’elle raison ils se sont déchainés de cette manière, une enquête est ouverte sur le sujet.

Mais la population ne s’est pas laissée faire et est sortie pour attraper 3 des belligérants concernés et âgés de 15 à 16 ans.

L’un d’entre eux a ainsi été roué de coups de barre de fer et de bâton. Son pronostic vital n’est cependant pas engagé mais il aura reçu une belle rouste.

La gendarmerie est alors intervenue assez rapidement et a très vite compris que ce qui venait de se produire s’est déjà déroulé il y a quelques mois à Mtsamboro, c’est-à-dire que la population excédée a réglé ses comptes elle-même. Le rôle des militaires a donc été de repousser les voyous mais aussi d’extraire les 3 individus des mains qui leur frottaient les côtes. Ils ont ainsi dû faire face à une cinquantaine de villageois en colère en utilisant tout de même 60 à 80 grenades lacrymogènes. Bilan, les trois voyous présumés ont bien été exfiltrés, mais trois militaires ont été blessés avec les jets de pierres nourris des villageois. Cela a globalement duré toute la nuit pour les gendarmes qui ont été pris entre le marteau et l’enclume.

L’heure est aujourd’hui à l’identification des habitants qui s’en sont pris aux jeunes mais aussi aux forces de l’ordre tout en les insultant et en les menaçant. Le maire Maanrifa a dès le début des hostilités été sollicité pour tenter de ramener le calme et que la nuit de dimanche à lundi se déroule plus sereinement. Pour ce faire hier soir, des gendarmes étaient à poste en nombre…

Mais il fallait s’y attendre et le phénomène pourrait bien s’étendre à Mayotte toute entière. La population est excédée d’être prise en otage et de voir ses biens disparaitre sous les coups d’une jeunesse qui œuvre sans motif et avec une violence exacerbée.

Samuel Boscher

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