
La récente clôture de la session extraordinaire de l’Assemblée de l’Union des Comores a donné lieu à une prise de position ferme contre le projet d’implantation d’une base navale française à Mayotte. Une déclaration officielle qui interroge, alors que l’Union des Comores, en 2019, s’était engagée dans un accord signé avec la France à lutter contre le départ des kwassas, ces embarcations de fortune qui causent la mort de centaines de Comoriens dans le bras de mer.
Cette opposition comorienne souligne un paradoxe : d’un côté, les autorités affichent leur volonté de lutter contre l’immigration clandestine ; de l’autre, elles contestent les mesures prises par la France pour renforcer le contrôle de ses frontières. Une attitude qui, sous couvert de revendications historiques, frôle l’ingérence.