Insécurité : les habitants des quartiers de la Vigie de nouveau terrorisés.
La bande du Gotham est de retour. Les nouveaux venus à Mayotte ne se souviennent sûrement plus de cette bande malfaisante qui a semé la terreur il y a environ 2 ans en Petite Terre, notamment dans les quartiers de la Vigie des deux communes. Les chefs avaient été incarcérés, la bande avait peiné, mais elle est désormais reconstituée et de nouveau active.
Il y a près de 2 ans maintenant, des violences intenses dans les quartiers de la Vigie entre Dzaoudzi Labattoir et Pamandzi avaient conduit au décès le même jour de 3 personnes assassinées. Les chefs de cette bande avaient, entre autres, été incarcérés, et la bande dite du Gotham était considérée comme dissoute.
Dissoute en théorie, car lors des derniers décasages de Dzaoudzi Labattoir, les autorités présentes sur le site expliquaient que la bande du Gotham était toujours existante et en cours de reconstitution avec des jeunes semant le désordre sur le boulevard François Mitterrand et reprenant, selon toute vraisemblance, les cambriolages. Eh bien, il est force de constater qu’ils ont pris de l’assurance. Les témoignages des habitants du quartier, qui bien évidemment veulent rester anonymes, sont assez effrayants, car depuis quelques jours, les tensions entre les bandes de Pamandzi et de Dzaoudzi-Labattoir sont intenses. Les forces de l’ordre sont prises à partie régulièrement, des barrages enflammés sont dressés, et ce sont des nuits d’émeutes qui se déroulent dans la rue. La bande du Gotham et la bande de la Vigie s’opposent et s’affrontent. On apprend ainsi, par les riverains horrifiés à l’idée de voir revenir les violences d’antan exercées à l’encontre de la population par cette bande malfaisante, que la bande du Gotham aurait séquestré 3 délinquants potentiels. Les jeunes auraient été enlevés, auraient été conduits sur les terres du Gotham pour y être torturés. Certains riverains ayant assisté à la mise à mort en cours ont appelé les secours, ce qui a permis d’éviter la mort des jeunes. L’enquête devra clarifier les responsabilités.
Anne Constance Onghéna pour France Mayotte Matin