Dans le cadre de l’affaire de complot conduite par deux ex militaires français contre le gouvernement malgache, 5 millions de dollars US auraient été collectés. Auprès de qui ? Selon les médias malgaches, l’entreprise pétrolière Madagascar Oil, appartenant au groupe Benchmark et présente à Madagascar depuis 2004, aurait été contactée par l’ancien militaire Paul Rafanoharana, l’un des deux citoyens français arrêtés ce mardi 20 juillet, pour financer l’opération de déstabilisation du président en place, Andry Rajoelina.
Pour mémoire, le Groupe indonésien Benchmark est un groupement d’investissements et un opérateur pétrolier et gazier basé en Asie du Sud-Est. Le groupe a géré avec succès des investissements de plusieurs milliards de dollars sur des marchés pétroliers émergents et développés, dont à Madagascar.
En attendant, il ne s’agit pas d’un épiphénomène dans le pays, bien au contraire. En effet, la situation politique de la grande île semble prendre une nouvelle tournure.
Six personnes ont été interpellés dont plusieurs officiers supérieurs malgaches et hier, la ministre de la Communication et de la Culture, Lalatiana Andriatongarivo Rakotondrazafy et des membres du gouvernement se sont réunis d’urgence avec le président de la République.
A l’issue, des rumeurs ont circulé parmi lesquelles un “éventuel changement dans le gouvernement”…
Les forces de l’ordre précisent par ailleurs qu’un des présumés remplaçants du Premier ministre, Christian Ntsay, serait impliqué dans cette tentative de meurtre et que des preuves matérielles, comme des armes et des devises, ont été découvertes à son domicile.
L’affaire prend une drôle de tournure que l’opposition qualifie déjà à mots chuchotés de “chasse aux sorcières”.
Mais le gouvernement d’Andry Rajoelina ne saurait en rester là et la promesse d’une enquête transparente et impartiale a été lancée…