Le cyclone Chido a laissé Mayotte dans un état de désolation, accentuant une crise du logement déjà critique. Tandis que les personnes en situation irrégulière reconstruisent rapidement leurs cases en tôle, les propriétaires de maisons en dur restent freinés par des démarches administratives complexes. Housing First, avec un investissement de 3,8 millions d’euros, promet de répondre à l’urgence avec 50 logements livrables en un mois, extensibles à 300 par mois. Innovants, ces logements généreraient 300 emplois locaux et respecteraient des normes écologiques. Action Logements Mayotte et le Conseil Départemental ont été sollicités.
Mais cette initiative soulève des craintes : les Mahorais seront-ils prioritaires ? « C’est toujours les mêmes qui bénéficient », s’inquiète un sinistré. Alors que la lassitude gagne, le sentiment d’injustice grandit. Les autorités locales et Housing First sauront-ils garantir une équité dans l’attribution ? L’avenir de ce programme reste incertain, dans une île encore en quête de solutions durables.