La semaine des langues vivantes a été lancée ce lundi à l’école élémentaire de Mgombani, en présence du recteur. Un événement qui met en valeur les langues régionales tout en rappelant l’importance de certaines langues comme l’anglais qui permet de communiquer à travers le monde. La 7ème édition de la semaine des langues vivantes a pour thématique “Vivre l’Europe, s’ouvrir au monde”.
Hier, le recteur Gilles Halbout était à l’école élémentaire de Mgombani pour le lancement de l’événement dans cette école très mobilisée sur le sujet. Selon son directeur, Hakim Ali Abdou, l’année dernière une formation a été donnée aux enseignants afin de les motiver à la pratique et leur donner des pistes de travail. Cette année, place aux projets avec toutes les classes mobilisées sur la thématique : « Voyage en anglais ».
Abdillah Zanabou, enseignante dans cette école élémentaire de Mgombani a décidé qu’elle allait apprendre une chanson en anglais avec ses élèves. Les enfants ont pu la chanter devant le recteur. « … Clap your hands, and stamp your feet… » Les élèves ont fait honneur à la langue de shakespear en frappant dans leurs mains et en tapant du pied au rythme d’une musique enfantine mais entrainante. Un joli moment conclut par un Thank You général des petits qui a décroché une salve de sourires attendris dans la salle. Les langues régionales comme fer de lance
Pour l’enseignante, au delà du beau moment partagé, l’objectif est bel et bien de les initier à cette langue si importante. Elle s’attèle ainsi à leur faire découvrir des pays en anglais, leur apprendre des mots essentiels de vocabulaire. Un travail sur les fondamentaux qui permet de préparer les élèves au cours d’anglais qui débutent à l’entrée au collège.
« Quand j’étais à l’école primaire, j’ai jamais appris l’anglais. On a eu beaucoup de difficultés à apprendre cette langue ensuite. Aujourd’hui les enfants ont la chance de pratiquer dès la maternelle. Dès qu’on leur dit qu’on va faire de l’anglais, ils sont très contents et très motivés pour l’apprentissage. », explique Abdillah Zanabou À Mayotte, beaucoup d’enfants arrivent au collège sans parler correctement français. Au delà des langues internationales et de la langue officielle, les langues vivantes régionales doivent aussi trouver leur place.
En effet, le shimaore ou le kibushi peuvent faciliter la compréhension et donc l’apprentissage du français ou encore de l’anglais. Depuis plusieurs années un travail est mené pour les intégrer à l’école dès la maternelle. Car pour beaucoup d’enfants de l’île, il est sans doute plus simple d’apprendre à dire thank you en anglais, en partant du mot commun connu de tous : Marahaba.