novembre 22, 2024

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Un appel à témoin de la police nationale pour enfant trouvé qui se termine par une garde à vue de la mère ESI retrouvée

Un appel à témoin a été lancé hier sur les réseaux sociaux par les services de la police nationale à Mayotte. Il indiquait : “ les enquêteurs de la Police Judiciaire recherchent toute personne en mesure d’apporter des éléments et renseignements concernant ce jeune garçon, non identifié, et retrouvé ce jour sur Mamoudzou…”

Un enfant âgé d’un an environ avait été retrouvé hier matin devant la PMI de Mamoudzou, visiblement tout seul et placé à cet endroit pour que quelqu’un s’occupe de lui et le prenne en charge. Il aurait été abandonné sur le pas de la porte de l’établissement selon toute vraisemblance en pleine nuit, vers 3 heures du matin.

L’ayant trouvé, les personnels de la PMI ont immédiatement alerté la police nationale dont c’est le secteur de responsabilité.

Or, le petit était apparemment handicapé, pas maltraité, et la question était bien évidemment de savoir à qui était cet enfant tout droit sorti d’une scène terrible des Misérables.

Les enquêteurs se sont mis en quête de retrouver un parent mais aussi de savoir ce qui avait bien pu se produire.

L’appel à témoins a donc été lancé tout en demandant aux médias de se tenir à disposition pour permettre le relai de l’information afin d’identifier le petit abandonné.

Mais avant que l’appel ne porte ses fruits, les enquêteurs sont parvenus à découvrir qui était la maman.

Il s’agit d’une étrangère en situation irrégulière sur le territoire qui était arrivée avec son enfant à Mayotte.

Elle a alors été placée en garde à vue pour une raison évidente d’abandon d’enfant sur la voie publique avec sans doute à la clef une mise en danger. Entendue, elle affirmerait avoir été inquiète et être revenue devant la PMI pour voir si le bébé allait bien, mais il était trop tard, il avait déjà été pris en charge. Elle n’aurait alors pas osé demander où était son fils, exprimant ainsi un début de remord, de regret…

Mais les motivations d’un tel acte restent confuses et posent de nombreuses questions. En effet, pourquoi s’être rendue à Mayotte avec son enfant handicapé et l’abandonner ensuite ? N’avait-elle plus la force d’assumer dans sa situation d’ESI une telle charge ? Est-ce un nouveau drame de la misère et de la précarité pesant sur les épaules d’une mère trop jeune pour assumer en plus le poids d’un enfant handicapé ?

En attendant, les milliers de mineurs isolés ne naissent pas dans les choux à Mayotte, ils ont bel et bien des parents qui les ont comme dans le cas d’hier abandonnés, ou qui ont été reconduits à la frontière sans les signaler. Ce qui revient d’ailleurs à un autre type d’abandon.

Ainsi va la vie de la société mahoraise aujourd’hui avec une population à plus de 50 % étrangère et bien souvent en très grande difficulté, 77% vivant en dessous du seuil de pauvreté et des gamins livrés à eux-mêmes qui arpentent les rues machettes à la main pour dépouiller le premier passant venu. Ce sont les gosses de la poudrière annonce depuis tant d’années…

Le petit a été pris en charge très rapidement par les services compétents et c’est heureux, mais combien plus vieux n’ont pas eu cette chance et ont grandi dans la rue, grossissant les rangs de la délinquance et de la misère humaine la plus atroce, celle bordée de violences et de solitude absolue …

Samuel Boscher

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