Tyler Biasini, gérant du refuge des Gueules d’Amour, évoque le problème de l’insécurité à Mayotte, et sa difficulté à trouver des fonds pour ses projets.
« Je ne lâcherai pas », s’enthousiasme Tyler Biasini. Force est de constater que le défenseur de la cause animale à Mayotte ne baisse jamais les bras, après plusieurs années passées sur l’île. Et ce même face à des épreuves difficiles, cristallisées par les délinquants qui maltraitent des chiens pour arriver à leurs fins.
France Mayotte Matin : On observe en ce moment une recrudescence des attaques de chiens à Mayotte, comme à Petite Terre la semaine dernière. Comment analysez-vous cette situation ?
Tyler Biasini : Il y a beaucoup d’attaques de chiens à Mayotte, ce n’est pas nouveau. La gendarmerie a même pour ordre de les abattre s’ils s’approchent trop. Mais les bandes de délinquants ne sont jamais loin des meutes de chiens, que ce soit à Petite Terre ou ailleurs.
FMM : Comment parvenez-vous à sauver des chiens des mains de ces délinquants ?
TB : Je mène des actions sur les communes conventionnées, Bandrélé, Koungou et celles de Petite Terre. J’arrive, dans ces communes, à intervenir dans les endroits chauds à l’aide de la police municipale ou de la gendarmerie. Je viens très tôt le matin pour récupérer des chiens. Mais on ne peut pas agir dans trois quarts des communes de Mayotte. Car si je fais quelques chose de mal, je n’ai pas d’assurance. Je déploie quand même du matériel de fourrière. Des particuliers qui trouvent des chiens peuvent aussi nous les emmener.
FMM : N’avez-vous pas l’impression d’être un peu seul face à ce problème ?
TB : Je déplore plutôt l’absence de suivi de projets. J’ai des projets mais les mairies ne veulent pas investir. Je ne sais pas si c’est à cause du prix…
Retrouvez l’intégralité de cet interview dans le France Mayotte matin du lundi 25 janvier 2021.