
À Mayotte, plus de 60 % des adultes de 18 à 64 ans présentent des difficultés à l’écrit en français. Ce constat alarmant, révélé par l’Insee, met en lumière une réalité structurelle qui freine l’accès à l’emploi, aux droits et à l’autonomie. Le phénomène touche davantage les jeunes, les femmes, ainsi que les personnes peu ou pas scolarisées. Le français, langue seconde pour la majorité, est rarement maîtrisé à l’écrit sans un accompagnement scolaire solide, souvent absent ou incomplet. Ce déficit se répercute sur la parentalité, les démarches administratives, l’utilisation du numérique et la participation à la vie sociale. Les institutions peinent à accompagner efficacement cette population éloignée des outils fondamentaux. Au-delà des conséquences individuelles, l’analphabétisme constitue un frein réel au développement local et à la réduction des inégalités.