Trois jeunes de Vahibé ont été condamnés à 4 ans de prison, dont une année avec sursis pour des faits commis le 8 octobre 2024. Ce jour-là, des agents de la ville interviennent à Vahibé pour le décalage de 16 cases en tôle. L’opération débute dans le calme, mais 1h30 après, les policiers qui escortent les agents sont ciblés par des jets de pierres. Quelques tentatives de barrages sur la route départementale sont maîtrisées assez rapidement et le calme rien, mais pour des raisons techniques, le décasage doit être stoppé.
Tout le monde part, sauf les jeunes qui restent sur leur faim. Ils mettent en place un imposant barrage à la sortie du village en direction de Combani. Leur objectif est de faire en sorte que les forces de l’ordre reviennent pour les affronter. Les délinquants s’ennuient et pour eux c’est comme un jeu. Plusieurs automobilistes vont se faire agresser, dépouiller de leur argent sous la menace d’armes. Certains vont penser qu’ils vont mourir. Les affrontements avec les forces de l’ordre vont durer environ une heure.
En comparution immédiate, les trois jeunes de Vahibé affichent moins de courage à la barre de la salle d’audience que face à des automobilistes terrorisés. Les jeunes expliquent qu’ils n’y sont pour rien pour ces barrages. De simples « spectateurs ». Certains vont admettre avoir jeté des pierres, mais rien de plus, comme si pour eux, caillasser les forces de l’ordre était normal, un simple jeu. L’innocence qu’ils essaient d’afficher ne tient pas la route très longtemps quand les témoignages s’enchaînent, attestant de leur présence et de ce qu’ils ont fait. Des images du drone déployé dans le ciel, les montre en pleine action, pour certains.
En plus de la peine de prison ferme, ils sont également interdits de territoire français pour une durée de 3 ans et à l’interdiction de porter et de détenir une arme pendant 5 ans. Quelle place pour tous ces jeunes, dans la société, qui expliquent que « on est là pour faire des barrages et voler les gens. On a besoin d’argent » ?
