Hier soir en fin de journée à Koungou, du côté de Trévani, un homme a perdu la vie. Il avait 43 ans était en scooter probablement accompagné d’un autre homme que l’on dit plus jeune selon des riverains. Des voyous s’en seraient pris à eux sans que l’on ne sache pourquoi pour le moment, l’enquête de terrain n’a pas encore pu démarrer. Le plus jeune des deux passagers a réussi à s’enfuir, le second est resté sur place et a été trouvé mort avec plusieurs coups de couteaux au thorax.
Aussitôt un vent de violence est monté sur le quartier : des proches de la victime auraient entamé une forme de vendetta face à la bande des agresseurs. Cette situation a empêché jusqu’à maintenant les services d’investigation de la gendarmerie de faire leur travail pour tenter de comprendre ce qui s’est passé et d’apporter la réponse judiciaire appropriée. En effet, les représailles et les tensions entre jeunes sur la zone empêche les forces de l’ordre de s’approcher pour procéder aux constatations et enquêter. La nécessité de rétablir l’ordre et la sécurité des riverains empêchent pour le moment le travail d’investigation explique le Procureur Lebris, qui confirme par ailleurs l’identité de la victime Mohamadi Mroivili. Il était bien connu dans le quartier.
Du côté de la Préfecture on confirme que les affrontements de la nuit seraient très probablement liés aux représailles, en revanche les barrages érigés ce matin sont lien direct avec les faits survenus la veille, ils correspondent davantage à la violence urbaine régulière que subissent les habitants de la commune, les délinquants aiment s’en prendre aux forces de l’ordre. En ce moment même, la circulation a été rétablie par les forces de gendarmerie, pour autant les tensions se poursuivent dans le quartier appelé Jamaïque. La préfecture confirme que depuis hier soir ce sont 170 grenades lacrymogènes qui ont été utilisés par les forces de l’ordre ….
Le quartier de la Jamaïque est très défavorablement connu des services de police mais aussi des services de l’environnement et de l’urbanisme. Les délinquants y seraient nombreux, par ailleurs c’est dans ce quartier que l’an dernier un glissement de terrain avait emporté une maison et la famille qui y résidait. Face à ces risques, la Préfecture et la commune de Koungou auraient décider de s’attaquer au double problème en programment en début d’année prochaine des opérations de destruction d’habitat illégal érigé sur des zones à risques naturels.