07h11 : Abdou Chaffion, jeune chef d’entreprise, de retour à Mayotte et Thierry Lizola, policier et syndicat pour Alliance sont nos invités ce matin en direct sur KTV et Kwezi FM.
Il y a quelques semaines Abdou Chaffion a été interpellé par les forces de l’ordre. Il se dit victime de violences et d’humiliation pendant l’interpellation et au poste de police.
Un vendredi matin, les policiers en intervention à M’tsapéré au niveau de la MJC, ont garé leur véhicule d’intervention à contre-sens entrainant ainsi un embouteillage et des jeunes commençaient à caillasser les automobilistes pris en otage. Abdou Chaffion est ainsi descendu de sa voiture pour demander aux forces de l’ordre de « dégager » leur véhicule de la route, puisqu’il se faisait lui-même caillasser. Il se fait ensuite taser et plaquer au sol à la vue de tous les badauds puis conduire au poste. « Sur place j’ai été violenté et on m’a proposé des arrangements que j’ai refusé, oui ils ont essayé de me corrompre. »
Le syndicaliste tente d’expliquer l’agissement de ses collègues « cette situation est classique, le comportement du monsieur est classique également, on fait face à cela tous les jours, l’interpellation est classique. Ils ont agi de façon pragmatique, très propre et très professionnelle. Le taser a été utilisé avec beaucoup de technique. Vous avez eu beaucoup de chance dans cette histoire on vous a évité de vous faire caillasser. Votre colère est légitime mais elle est injustifiée. Vous dites à la Police Nationale qu’elle est corrompue c’est très grave. »
Lors de la garde-à-vue, il a été violenté selon ses dires et on l’aurait empêché de se rendre aux toilettes. Il a ainsi fait ses besoins sur lui.
« Les conditions de garde à vue sont strictement contrôlées et encadrées. Si vous avez besoin d’aller aux toilettes, vous frappez à la porte, on vous laisse y aller. Il y a des règles humaines que l’on respecte. » répond très calmement Thierry Lizola.
Les deux parties ne parviennent pas à tomber d’accord, chacun défendant sa position.
Une plainte a été déposée à la gendarmerie de M’tsamboro par Abdou Chaffion et nul doute que les propos qu’il a tenu sur le plateau n’en resteront là du point de vue de la police, comme l’a sous-entendu Thierry Lizola.
Voici une photo de l’interpellation prise par un automobiliste :