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Selon le syndicat Sud Éducation, le Vice Rectorat de Mayotte vient d’annoncer aux contractuel-le-s en exercice qu’il déléguait à Pole emploi la gestion des allocations de chômage de ses ex employés, tout en précisant que : tout agent ayant refusé le renouvellement de son contrat sans motif légitime ne sera pas nécessairement indemnisé…
SUD Éducation Mayotte assure trouver inadmissible cet état de fait. Le syndicat ajoute: « Tout salarié devrait avoir droit à ses indemnités chômage quelle que soit la raison de la non poursuite de son contrat. Les contractuel-le-s subissent des pressions inacceptables. Leurs conditions de travail sont souvent dégradées et ils/elles sont taillables et corvéables à merci.
Nous assistons à la contractualisation de l’Éducation nationale ce qui permet au gouvernement de s’attaquer aux droits des personnels. Le 15 mai 2018 dernier, le ministère de l’Action et des Comptes publics présentait aux syndicats, dont Solidaires Fonction publique, un document intitulé « Comment améliorer et développer le recours au contrat dans l’emploi public », dans le cadre du plan Action Publique 2022.
Il y a pourtant déjà actuellement 1 personnel sur 4 sous contrat dans l’Éducation Nationale ! A Mayotte on va dépasser 1 emploi sur 2 dans le second degré. On assiste tout simplement à une attaque en règle contre les services publiques et aux statuts des fonctionnaires. SUD éducation s’oppose à la contractualisation comme à la multiplication des cadres d’emploi et dénonce les inégalités de droits subies par les non-titulaires.
Pour lutter efficacement contre la précarité et pour défendre un service public d’éducation de qualité, SUD éducation revendique :
- la titularisation sans condition de concours ni de nationalité de toutes et tous les précaires
- l’arrêt du recrutement de personnels en contrat précaire. »