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La liste des syndicats locaux répondant à l’appel à la grève national du 22 mai prochain s’allonge. Sud Éducation Mayotte vient à son tour de se déclarer en grève ce mardi. Le syndicat affirme ainsi « qu’un an après les élections présidentielles et législatives, le gouvernement s’acharne à enfoncer toujours davantage le pays dans le carcan du libéralisme économique. »
Le syndicat liste par la suite l’ensemble des mesures prises qui vont à l’encontre des avancées sociales pour les fonctionnaires:
« Suppressions massives d’emplois dans la fonction publique :
Le gouvernement envisage la suppression de 120 000 postes de fonctionnaires. Il compte les supprimer dans la santé, dans les services des impôts… mais aussi bien sûr dans l’éducation nationale.
Dégradation des conditions de travail :
Alors que le ministère se gargarise au sujet d’une généralisation du dédoublement des classes en CP et CE1 de l’éducation prioritaire, les effectifs actuels ne le permettent déjà pas. Nos conditions de travail, qui n’ont déjà rien de brillant, seront amenées à se dégrader encore dans une période de hausse démographique. C’est dans ce contexte que le gouvernement s’apprête à essayer de dissoudre commissions paritaires et surtout les CHSCT.
Une université du tri social
Dans les universités, personnels et étudiant-e-s dénoncent la supercherie qui consiste à faire croire qu’il y aurait « trop d’étudiant-e-s » pour légitimer le tri social fondé sur des critères obscurs avec Parcoursup. Un gouvernement qui privatise le service public ferroviaire, qui organise la faillite des universités, détruit les hôpitaux, bref : qui s’attaque à tous les services publics, est un gouvernement qui s’en prend à tous les mécanismes de solidarité.
Un gouvernement qui s’attaque aux fonctionnaires :
Nos salaires stagnent depuis plusieurs années malgré le retour de l’inflation ; pire, ils ont baissé. La seule réponse du gouvernement à la revendication d’une augmentation générale des salaires consiste àindividualiser encore davantage les rémunérations en visant à faire du « mérite » un facteur déterminant.
Précarité au programme
Alors que près d’un personnel sur cinq est contractuel dans les trois fonctions publiques, cette proportion est d’un personnel sur quatre dans l’Éducation nationale, conséquence logique du refus d’ouvrir des postes au concours.
A Mayotte on risque de dépasser les 50% de contractuel-le-s dans le second degré et les 20% dans le premier degré. Ces personnels ne reçoivent quasiment aucune formation leur permettant de gérer leur classe dégradant encore plus l’école publique.
Si Mme La ministre de l’Outre-mer annonce pour notre département un rectorat de plein exercice, le terrain a surtout besoin d’enseignant-e-s formé-e-s, de plus d’écoles, de collèges, de lycées. Les annonces de Mme Girardin c’est-à-dire 500M d’€ sont loin du compte et des besoins. »
Dans ces conditions, SUD Education revendique:
- Tout Mayotte en REP+ avec TOUS les moyens qui vont avec: en heures, en formation en personnel, en effectifs…
- Un plan ambitieux de constructions d’établissements scolaires et de rénovation de l’existant.
- Un plan de formation des enseignant-e-s tant en formation initiale et continue
- La titularisation des contractuel-le-s et leur formation.
Le syndicat conclut en ces termes: « Le 22 mai, avec nos collègues des trois fonctions publiques, faisons entendre massivement nos revendications dans la rue. Défendons un service public de qualité, nos conditions de travail, exigeons des augmentations de salaire. Remettons le progrès social au goût du jour. »