Salime Mdere, 1er Vice-président chargé de l’aménagement, des infrastructures et du Foncier réagit à l’annonce du gouvernement de l’impossibilité technique de prolonger la piste en Petite Terre pour en faire une piste longue.
« Je regrette la méthode employée par l’État pour rendre ses conclusions concernant la localisation de cette piste longue. Le sujet a été délocalisé à Paris, alors qu’un Comité de Pilotage avait été mis en place à Mayotte, réunissant tous les partenaires économiques et les élus locaux pour traiter cette question.
J’ai appris seulement hier en fin de journée que la réunion devait se tenir ce matin à 8h30 au Ministère des Transports. Je me suis rendu disponible malgré mon agenda chargé pour prendre part aux conclusions.
Sur les deux scénarios étudiés, il semble que Pamandzi présente des risques sismiques liés au volcan. A priori, bien que la piste convergente soit envisageable, elle nécessiterait un rehaussement du niveau actuel de la piste jusqu’à 5 mètres pour éviter les risques de submersion marine. On pourrait aller jusqu’à 2600 mètres au maximum et les travaux s’étaleront sur 9 ans pour un coût global de 1,1 milliard d’euros.
En revanche, à Bouyouni, les risques se limiteraient principalement aux glissements de terrain. On ne nous a pas suffisamment explicités sur le coût des travaux, le délai ou sur les conséquences liées au défrichement de plusieurs hectares de terre agricole.
Pour ma part, je l’ai toujours dit et j’ai réaffirmé ce matin ma position qui consiste à maintenir l’aéroport en Petite Terre pour des raisons d’équilibre territorial, mais aussi de développement économique de ce beau territoire de Pamandzi et Dzaoudzi, où sont déjà implantés plusieurs commerces (restaurants, des hôtels). »
Ce sujet n’a pas fini d’occuper le haut de l’affiche dans les discussions dans les prochains mois