Saïd Omar Oili hausse le ton vis-à-vis du Quai d’Orsay et critique les positions revendiquées par Emmanuelle Blatmann, directrice Afrique et océan Indien au ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, dans le cadre du rapport d’information sur la coopération et l’intégration régionales des outre-mer. Elle était auditionnée au Sénat.
La diplomate a revendiqué un dialogue permanent avec l’Union des Comores. La description qu’elle a faite de cette relation a été résumée par le sénateur de Mayotte par la phrase suivante : « il faut être gentil avec les Comores ».
Saïd Omar Oili, très remonté, lui a aussitôt demandé pourquoi cette méconnaissance si forte de la réalité ? Il lui a posé un certain nombre de questions :
Quelles sont les actions vis-à-vis des autorités concernées des pays d’Afrique de l’est et des Comores ? Concernant les départs de ces immigrés, qu’en est-il des complicités ?
Saïd Omar Oili a dénoncé une forme de complaisance vis-à-vis des Comores de la part du Quai d’Orsay.
Quel bilan faites-vous de l’accord de 2019 qui prévoit une aide de 150 millions d’euros en contrepartie d’actions pour lutter contre les flux migratoires ? Quelles sont vos analyses sur la situation ? Comment voyez-vous les évolutions des flux migratoires dans les prochaines années avec l’expulsion des déboutés du droit d’asile de Grande-Bretagne vers le Rwanda ? Les immigrés rwandais sont nombreux à Mayotte aujourd’hui. Il faut savoir que parmi ces migrants, il y a des Afghans qui ont combattu. J’ai envie de dire « pauvre Mayotte ». Le point d’entrée en Europe pour toutes ces personnes aujourd’hui, c’est Mayotte… Ce n’est plus la Libye, ni la Tunisie.
« On nous a promis un rideau de fer et on voit davantage un rideau de fumée. » conclut le sénateur de Mayotte.
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