Alors que la rentrée scolaire bat son plein, le phénomène du caillassage des autocars a malheureusement refait surface. C’est un énième signal d’alarme que le problème de sécurité dans les transports scolaires est loin d’être résolu.
Dès le premier jour de classe, mercredi 23 août, des actes de violence ont été constatés. Très tôt le matin, aux alentours de 6 heures du matin, un autocar a été caillassé à la sortie de Kahani. Heureusement, aucun blessé n’est à déplorer, mais des vitres ont été brisées, laissant entrevoir les prémices d’une situation potentiellement plus grave.
La situation a continué de se détériorer hier, jeudi 24 août, où un groupe d’élèves du lycée Bamana en est venu aux mains, utilisant des pierres comme armes au niveau du rond-point du Baobab. Cette confrontation a conduit à l’arrestation de 19 jeunes, dont 2 majeurs, tandis que les mineurs avaient entre 15 et 17 ans. Parmi eux, 2 avaient déjà des antécédents judiciaires et 15 provenaient du village de Doujani.
Ce cycle de caillassages récurrents rappelle les défis complexes auxquels Mayotte fait face dans le secteur éducatif. Pour tenter de prévenir de tels incidents, le Conseil départemental a pris certaines mesures, comme l’augmentation du prix de la carte de transport et l’exigence que chaque élève porte sa carte de transport lorsqu’il monte à bord de l’autocar. De plus, un dispositif de sécurité renforcé, avec notamment la mobilisation d’un escadron de gendarmerie de renfort, a été mis en place pour sécuriser les abords des établissements scolaires et les trajets en bus. Est-ce que cela est suffisant pour endiguer le phénomène ? Pas si sûr.