
Selon Élise Rousseau, experte en biodiversité dans un article de The Conversation, Mayotte, connue pour sa richesse naturelle unique, fait face à une déforestation préoccupante. Si le cyclone Chido a provoqué des dégâts visibles sur les forêts, les activités humaines, notamment les pratiques agricoles illégales, soulèvent une problématique plus profonde. Ces actions ont-elles amplifié l’érosion des sols et la destruction des écosystèmes de l’île ? Les zones de padzas et les terres entièrement déboisées, désormais visibles, témoignent d’un phénomène silencieux mais constant.
Les experts préconisent de repenser les stratégies de restauration. La régénération naturelle assistée, soutenue par des efforts pour contrôler les espèces envahissantes, pourrait-elle être une solution durable ? Par ailleurs, l’implication des communautés locales dans la préservation de leur environnement serait-elle suffisante pour enrayer la perte de biodiversité ?
Chido a révélé une réalité dérangeante : des « villages informels » et des déforestations provoquées par des personnes en situation irrégulière et des pratiques non réglementées. La question se pose : ne devrait-on pas enfin prendre ce problème à bras-le-corps en mettant en place une véritable politique de restauration, avec des moyens humains et financiers conséquents, pour préserver Mayotte et son patrimoine naturel ?