Le souvenir de la horde sauvage cagoulée et porteuse d’armes blanches, qui avait attaqué le lycée d’Acoua dans le Nord de l’île le 4 avril dernier est encore présent dans tous les esprits, tant l’assaut mené par des « enragés » incontrôlables, s’était révélé violent et destructeur, entrainant jusqu’à la fermeture provisoire de l’établissement scolaire.
Qu’en est-il aujourd’hui ? Le lycée a rouvert ses portes hier matin en priorité aux classes de Terminale, les épreuves du Baccalauréat pointant à l’horizon. Les élèves se sont présentés nombreux pour cette rentrée qui se veut progressive. L’accueil des autres classes, Seconde et Première se fera les jours suivants pour une arrivée à une pleine jauge à la fin de la semaine. Des rencontres préalables avec les parents d’élèves et les représentants des enseignants ont été organisées au cours desquelles l’aspect sécurité au sein de l’établissement a été abordé sans tabou. Tous ont été rassurés par la réalisation des travaux commandés par le rectorat à la suite des dégâts infligées par l’attaque perpétrée au début du mois d’avril.
De gros moyens de gendarmerie avaient été déployés pour éviter tous les problèmes possibles de violence.
Le recteur Jacques Mikulovic confirme que la rentrée s’est bien passée avec des parties prenantes rassurées par les travaux. Le fait que l’on reparle déjà de projet pédagogique témoigne que l’éducation, l’instruction et le savoir sont les piliers qui soutiennent tout établissement scolaire, qui reste malgré tout le sanctuaire d’apprentissage de la vie en collectivité. Pour cette réouverture des portes du lycée d’Acoua, le recteur, le préfet et le commandant de la Gendarmerie étaient également présents sur le site, en dignes représentants des institutions Publiques et en soutien particulier à l’Education Nationale. Rappelons que l’ensemble de la communauté éducative était restée sous le choc, traumatisée par le déchainement de violences consécutif à l’intrusion des voyous, qui avaient notamment détruit le portail de l’établissement à l’aide d’un bélier, telle une horde moyenâgeuse. Des menaces de mort avaient été proférées à l’encontre des enseignants contraints de se réfugier dans un gymnase pour échapper à la vindicte des agresseurs. Aujourd’hui, l’administration du lycée, les enseignants, les élèves et parents d’élèves ont reconquis l’espace public. Il reste à souhaiter que les candidats à l’obtention du baccalauréat soient dans startingblocks pour affronter l’examen, sésame qui leur donnera accès aux études supérieures pour préparer leur futur.
Dans l’immédiat, nous leur souhaitons de bonnes révisions et une bonne reprise des cours en guise d’accompagnement vers la réussite.
Franck Vervueren