Cela fait plusieurs jours maintenant que l’affaire fait grand bruit aux Comores et précisément à Moroni avec son maire qui a été mis en grande difficulté par son conseil municipal et même des membres de sa majorité…
Le maire de Moroni, Hassan Mohamed Halidi fait la Une des journaux comoriens ces derniers jours avec un conseil municipal qui l’accuse de gérer Moroni seul et ce, sans faire appel aux forces vives de son conseil. En d’autres termes, il est taxé d’abus de pouvoir et d’autorité. Ce sentiment est visiblement partagé par de nombreux élus, 39 d’entre eux sur 52 ayant signé une motion de déchéance afin de le démettre de son mandat. Et parmi les contestataires se trouvent des membres de son propre parti politique Orange.
Acculé, malmené, Hassan Mohamed Halidi a indiqué vouloir lâcher du lest en se mettant en congés, déguisant dans les faits une démission frontale qui aurait fait figure de cuisant échec politique. Il évite de cette manière la déchéance qui semblait pourtant inévitable.
Mais l’affaire pourrait bien ne pas s’arrêter là car si l’abus d’autorité est certes répréhensible, il n’entraine que de faibles conséquences judiciaires. Or, il manquerait au sein de l’hôtel de ville, le registre des délibérations, celui des arrêtés et celui des PV.
Le premier magistrat est ainsi jugé responsable de ces disparitions qui permettent de masquer la conduite de sa politique, ses choix et ses méthodes. Ces aspects sont donc bien plus graves… Pour l’heure, l’intérim est assuré par le 1er adjoint Abdallah Mohamed et un nouveau scrutin va devoir être organisé.
