Avant 2011, Mayotte enregistrait plus de 300 cas de paludisme par an, avec un taux de 2,5 cas pour 1000 habitants, dont près de la moitié étaient acquis localement. Grâce à des mesures de lutte efficaces mises en place entre 2010 et 2011, le nombre de cas a été réduit de manière significative, atteignant un niveau bas qui s’est maintenu durant les treize années suivantes. Depuis 2011, la proportion de cas acquis localement a également chuté, représentant seulement 24 % des cas déclarés entre 2011 et 2020.
En 2014, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a reconnu Mayotte comme étant en phase d’élimination du paludisme. Depuis cette date, moins de 10 cas locaux ont été rapportés chaque année, à l’exception de 2016 avec 18 cas. Depuis 2018, l’incidence des cas locaux est inférieure à 0,02 pour 1000 habitants, et aucun cas de paludisme acquis localement n’a été enregistré depuis juillet 2020.
Cependant, l’année 2024 marque une recrudescence inquiétante des cas importés de paludisme. Au premier semestre de l’année, 64 cas ont été recensés, avec une augmentation de 68 % par rapport aux 38 cas enregistrés en 2023.
2024 est ainsi l’année avec le plus grand nombre de cas importés depuis 2013, signalant un défi renouvelé pour la gestion de cette maladie.
