Du 8 au 15 novembre 2024, une délégation composée de Daoud Saindou Malide, vice-président du Conseil Départemental en charge de l’enseignement, de la formation professionnelle et de l’insertion, et de Mohamed El-Hadi Soumaila, directeur général adjoint de l’Enseignement, de la Formation et de l’Insertion (DGA-EFI), a effectué une mission stratégique au Canada. Ce déplacement s’inscrit dans le cadre du projet de formation en mobilité internationale lancé il y a trois ans.
L’objectif principal de cette mission était de rencontrer les étudiants mahorais installés au Canada, d’échanger sur leurs parcours, et de garantir leur accompagnement dans la réussite académique et professionnelle. Par ailleurs, elle a permis de renforcer les relations avec les institutions éducatives canadiennes partenaires, ouvrant la voie à de nouvelles collaborations en matière de formation et d’insertion professionnelle. Cet engagement témoigne d’une volonté affirmée de diversifier les opportunités offertes aux étudiants de Mayotte et d’accroître leur ouverture sur le monde.
Cependant, si cette initiative reflète une volonté louable de soutenir nos étudiants mahorais dans leur parcours à l’international, ne peut-on s’interroger sur la nécessité financière de ce déplacement ? Alors que de nombreux étudiants boursiers mahorais en métropole peinent à poursuivre leurs études dans des conditions décentes, ne devrait-on pas questionner la portée de telles missions en termes d’impact direct sur l’ensemble de nos étudiants ? Peut-être que les étudiants mahorais en métropole apprécieraient également une visite similaire pour les écouter, les encourager et les soutenir dans leurs parcours.