Bonne nouvelle pour les producteurs d’Outre-Mer, l’enveloppe actuelle du POSEI a été maintenue. Mais seulement jusqu’en 2022.
Il était possible que les subventions pour les producteurs agricoles baissent. Il n’en est rien. Le POSEI (Programme d’Options Spécifiques à l’Eloignement et à l’Insularité) a récemment vu son enveloppe se maintenir, ce qui est bon signe pour les agriculteurs des régions ultrapériphériques et pour leur compétitivité vis-à-vis de leurs collègues de métropole. Pour ceux de Mayotte, cette enveloppe est d’environ 6 millions d’euros.
« Cet accord confirme que la solidarité européenne existe jusqu’aux confins
de l’Union et reconnaît la place et la spécificité des régions ultrapériphériques », a déclaré Sébastien Lecornu, qui se rendra à Mayotte du 18 au 20 décembre. Le maintien de l’enveloppe du POSEI est en effet une grande victoire pour le gouvernement français, qui veut prouver son implication envers les territoires d’Outre-Mer.
Le soulagement est de courte durée
Des incertitudes quant à la durée du mode de financement du POSEI sont en effet bien présentes. Jusqu’en 2022, la moitié sera financée par le fonds de réserve de la Commission européenne. L’autre moitié consistera en des prélèvements sur les enveloppes PAC de quatre pays : la France, l’Espagne, la Grèce et le Portugal. La date limite, 2022, est déjà synonyme de craintes au long terme pour les concernés.
D’autre part, il paraît injuste que quatre pays seulement contribuent au financement d’un programme européen, même si ces quatre pays possèdent beaucoup de territoires ultrapériphériques. Par exemple, la France contribue déjà à la Commission Européenne à hauteur de 20 milliards d’euros par an, et doit néanmoins financer ce plan. Quant aux producteurs d’Outre-Mer, ils doivent faire avec, avec un manque de vision vers l’avenir.
