décembre 20, 2024

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Prix, retard de réception, manque de visibilité… les commerçants appellent à l’aide

Alors que le mois sacré a débuté, les commerçants du marché couvert de Mamoudzou sont de plus en plus inquiets. En effet, certains n’ont pas encore reçu leurs marchandises, d’autres se plaignent des prix ou de la visibilité. Tous se disent en difficulté. La vie est loin d’être rose dans les allées du marché couvert de Mamoudzou. Depuis le début de la crise sanitaire, les commerçants ont vu leur chiffre d’affaire s’effondrer.

Une vendeuse de textile interrogée, exprime les difficultés communes : « Depuis 3 ans, on ne travaille pas. En plus nos conteneurs n’arrivent pas à Mayotte à temps, donc nous avons de sérieux problèmes. On va vraiment avoir des problèmes qui vont nécessiter un accompagnement, et on ne sait pas vers qui se tourner pour aller réclamer nos doléances. »

S’il est de plus en plus difficile de vendre, c’est aussi parce que l’inflation frappe depuis deux ans. Les hausses des prix des matières premières et du fret ont un impact sur le coût de revente des marchandises. Les commerçants ont augmenté leur prix, au grand damne des clients qui se font rares.

À ce titre, les professionnels demandent depuis des années à pouvoir être davantage exposés qu’à l’intérieur de ce bâtiment. Un marché hors des murs réclamé Si la mairie a fait un important travail pour faire déguerpir les vendeurs à la sauvette, les commerçants se plaignent depuis des années du manque de visibilité à l’intérieur de l’infrastructure. Alors comme chaque année, ils ont demandé à pouvoir exposer dehors. « On aimerait avoir une autorisation de sortir à l’extérieur pour vendre, mais le maire a refusé de nous donner l’autorisation, explique une commerçante.

Donc on se retrouve à l’intérieur sans activité, les gens ne viennent pas nombreux. Alors que si on s’expose à l’extérieur les gens vont venir nous visiter et acheter afin qu’on puisse liquider un peu nos marchandises qui sont à la maison. » En plus de leur patente, les commerçants sont prêts à payer une place à l’extérieur durant le mois sacré afin de pouvoir être plus visible.

En effet, le ramadan constitue la période où les commerçants réalisent leur chiffre d’affaire annuel. Pour l’heure le pessimisme est au rendez-vous même s’il reste encore plus de trois semaines pour attirer les clients et écouler les stocks de l’année. 

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