Que faire contre ces bandes de jeunes qui sévissent sur le territoire et brisent tout sur leur passage comme en Petite-Terre et surtout ont fait un jeu de l’affrontement avec les forces de l’ordre ?
Nouveau week-end de tensions en Petite-Terre qui commencent dès vendredi en fin de journée où plusieurs caillassages ont été signalés entre des jeunes de Pamandzi et de Dzaoudzi (un feuilleton bien connu). Ceux-ci s’affrontaient tout bonnement dans les rues à coups de projectiles avant l’arrivée des forces de l’ordre qui sur place sont bien entendu devenues la cible des émeutiers.
Cependant cette fois, les belligérants seront rapidement dispersés. En attendant, la vie a bien changé en Petite-Terre où la population est terrorisée et prise en otage de ce genre de scène. Les habitants se barricadent, ferment les volets et prient pour que leurs biens ne soient pas incendiés, dégradés, à l’instar des voitures si souvent la cible de la délinquance qui n’a cure du bien d’autrui…
Qui plus est, samedi en pleine journée, plus besoin d’attendre le soir, rebelotte, avec des jeunes de Labattoir qui ont lancé une razzia sur Pamandzi pour en découdre avec la jeunesse de la commune pour ne pas changer la donne. Cette fois, il aura fallu plusieurs heures aux forces de l’ordre pour parvenir à séparer tout le monde et ramener le calme.
Les habitants, toujours aussi apeurés, expliquent avoir entendus les tirs de grenades lacrymogènes alors qu’ils étaient baignés dans les fumées.
La vie devient donc de plus en plus compliquée à Mayotte et en Petite-Terre, cet ancien havre de paix aux mains désormais de la délinquance qui sévit au quotidien. Il ne s’agit pourtant que d’un petit bout de terre minuscule où nombreux sont à dire aujourd’hui que la France, puissance mondiale, n’est pas en mesure d’y maintenir un état de droit.
Samuel Boscher
