Le directeur de l’Agence Régionale de Santé (ARS) de Mayotte, Olivier Brahic, a annoncé, hier, l’activation de la cellule de crise de l’ARS afin de suivre de près les conséquences sanitaires de la crise de l’eau.
La cellule de veille renforcée mise en place jouera un rôle crucial dans cette période critique. Elle est chargée d’étudier en détail la qualité de l’eau, en particulier à proximité de la source, et d’être réceptive à toute alerte provenant des professionnels de santé et des acteurs de la santé communautaire. Des zones à risque ont été identifiées et caractérisées, permettant ainsi une intervention ciblée pour minimiser les risques.
Dans ce contexte, c’était l’occasion aussi de rappeler les trois conseils primordiaux pour la population afin de limiter les risques de contagion. En premier lieu, il est recommandé de faire bouillir l’eau pendant les six premières heures après sa réintroduction en cas de coupure d’eau inférieure à 24 heures, et pendant les douze premières heures en cas de coupure prolongée. De plus, le stockage de l’eau potable dans des petits conteneurs pour une durée de 48 heures est préconisé. En outre, pour réduire les risques de contagion, en particulier dans un environnement peu hygiénique, le lavage fréquent des mains avec de l’eau et du savon, ou avec du gel hydroalcoolique, est vivement recommandé.
Quant aux critiques concernant les rampes d’eau, principalement émises par les abonnés du réseau de la Société Mahoraise des Eaux (SMAE), Olivier Brahic a expliqué que ces rampes avaient été conçues pour les zones à risque et à insalubrité avérée. Pour approvisionner ces rampes en eau, 15 conteneurs en cuve ainsi qu’un camion-citerne de 26 mètres cubes ont été mobilisés. L’activation de ces rampes sera coordonnée avec les mairies et les ambassadeurs de l’eau pour assurer un approvisionnement efficace.
