La sécheresse sans précédent à Mayotte, due à un déficit de pluviométrie historique, a conduit à des coupures d’eau renforcées, exposant la population à d’importants risques sanitaires. Les principales préoccupations incluent l’utilisation d’eau non potable, la déshydratation, la diminution des mesures d’hygiène de base, l’absence d’assainissement adéquat, et la création de gîtes larvaires pour les moustiques vecteurs de maladies.
Les ventes d’anti-diarrhéiques et de solutés de réhydratation orale ont augmenté de manière significative par rapport aux années précédentes, reflétant l’impact de la pénurie d’eau sur la santé publique. La région a connu une épidémie de gastro-entérites, principalement causée par des pathogènes tels que le Rotavirus, Eschirichia coli et Shigella sp. Ces maladies touchent particulièrement les enfants de moins de 5 ans.
Malgré cette épidémie de gastro-entérites, il n’y a pas encore eu de recrudescence des maladies hydriques endémiques comme la fièvre typhoïde et l’hépatite A. Cependant, la pénurie d’eau peut contribuer à une baisse de la vigilance en matière d’hygiène, augmentant ainsi le risque de flambées épidémiques de ces maladies.
Pour faire face à cette situation, des dispositifs de surveillance ont été mis en place, notamment la surveillance des passages aux urgences, de la mortalité, des ventes de médicaments, et des pathogènes. De plus, des efforts sont déployés pour prévenir la propagation de maladies hydriques endémiques grâce à des mesures d’hygiène renforcées.
Il est impératif de suivre de près l’évolution de la situation et de mettre en œuvre des mesures préventives pour protéger la population mahoraise, majoritairement en situation de grande précarité, des risques sanitaires liés à la pénurie d’eau.