Faire ses courses en temps de confinement n’est pas simple, les marchés sont fermés temporairement, se fournir en fruits et légumes frais de saison et locaux n’est donc pas simple. Bien évidemment, les rayons des grandes surfaces sont disponibles, mais rien ne vaut la diversité d’un marché local. Les marchés officiels sont fermés, reste les étals sur le bord des routes, mais là les consommateurs n’ont aucun contrôle sur la qualité de ce qu’ils vont consommer ou sur la provenance, est-ce que les produits ont poussé à l’aide de pesticides interdits en Europe ? Les produits ont-ils été volés chez un agriculteur légal ? Ces produits ont-ils poussé sur des terres volées à la forêt ou encore arrosés avec de l’eau puisé dans des zones interdites aux captages ?
De leur côté les agriculteurs ont des difficultés pour écouler leurs produits : les écoles, les restaurants et les marchés sont fermés. L’offre ne rencontre plus la demande, c’est la raison qui a poussé la CAPAM à agir : la chambre d’agriculture accompagne donc ses ressortissants agriculteurs en organisant des marchés respectueux des distanciations sociales et des gestes barrières. 3 marchés ont ainsi été mis en place : le samedi matin, de 8h00 à 13h00 au rond-point de Passamainty, en partenariat avec la Mairie de Mamoudzou et de 08h00 à 12h30 au lycée agricole de Coconi, en partenariat avec ce dernier et la mairie de Ouangani. A partir du 7 mars, un troisième marché sera opérationnel, le dimanche matin à Chirongui, de 7h00 à 12h00, sur le parking du centre culturel, en partenariat avec la mairie de Chirongui. D’autres communes sont sur les rangs pour en ouvrir.
Dans ces lieux, les produits sont de qualité, n’ont pas été volés, la mise en culture des terres n’a pas nuit à l’environnement, il n’y a donc pas lieu d’hésiter.