Il est commun de rencontrer des individus s’adonnant de façon tout à fait illégale à la profession de chauffeur de taxi, portant ainsi préjudice aux artisans taxis locaux.
Ces personnes se positionnent, de façon bien visible, en attente avec leur scooter, un second casque à portée de mains, prêtes à rendre service en conduisant là où elle le souhaite, toute personne les sollicitant, contre quelques pièces de monnaie.
Et ces dernières années, le phénomène a pris de l’ampleur…
Cette opportunité de gagner facilement et rapidement de l’argent a en effet fait de plus en plus d’émules au point d’en alerter les autorités locales que sont la Mairie de Mamoudzou et la Police Nationale.
Pendant plusieurs semaines, les enquêteurs de la Brigade Mobile de Recherches de la Police Judiciaire, dans leurs prérogatives de lutte contre le travail illégal, ont ainsi diligenté des d’investigations. Au final, les policiers ont procédé à de multiples surveillances, plus particulièrement au niveau de la barge de Mamoudzou, lieu très fréquenté aux heures de pointe.
Le 9 décembre 2021, la BMR, renforcée par les policiers du Groupe d’Enquête et de Lutte contre l’Immigration Clandestine, avec l’assistance des fonctionnaires du GAO de la Police aux Frontières, ont mis en place dès l’aube un dispositif en vue du contrôle et de l’interpellation de ces taxis illégaux.
L’arrivée d’une barge sur Grande-Terre a suffi à l’interpellation en flagrant délit de 22 personnes placées immédiatement en garde à vue. Elles ont reconnu se livrer ouvertement à la profession de « taxi scooter » ou » taxis mabawa ».
Chaque client était également auditionné.
Les 22 scooters ont été saisis et placés sous scellés.
Les mis en cause se sont vus délivrer sur décision du Magistrat de permanence près le Tribunal judiciaire de Mamoudzou des compositions pénales avec 200 € d’amende et des convocations en justice.
Cette opération sera renouvelée régulièrement.