09h43 : La FSU Mayotte a tenu a s’exprimer sur les expulsions en ces termes :
« Depuis Janvier 2016, se succèdent des opérations illégales d’expulsions d’étrangers, en situation régulière ou non, ou même simplement de personnes françaises d’origine étrangère. Les « expulsions » se multiplient : dimanche 10 et 17 janvier, 200 à 300 personnes expulsées, dimanches 20 et 27 mars à Poroani, des dizaines de personnes expulsées, le 08 mai, à Choungui, 300 personnes expulsées dont la moitié d’enfants mis au bord de la route… Encore ce dimanche 15 mai à Boueni et dans les villages voisins, des dizaines de personnes expulsées. Pour le prochain week-end des opérations seraient prévues dans les villages du Nord…
La CIMADE (Comité inter mouvements auprès des évacués) estime qu’environ 1000 personnes adultes et enfants ont été expulsés depuis le début des « opérations ». En conséquence, des dizaines d’enfants se retrouvent aujourd’hui déscolarisés au mépris de la loi. Des centaines de personnes expulsées campent encore sur la place de la République à Mamoudzou.
Depuis plusieurs années, la FSU-Mayotte mène la bataille de l’égalité pour notre département. Aujourd’hui, face à de tels événements, il nous faut à nouveau rappeler les principes de base de la République française, celle d’un Etat de droit mais aussi le pays de l’égalité et de la fraternité.
Nous demandons donc au service de l’Etat de faire cesser immédiatement ces expulsions illégales.
Nous demandons aussi que les personnes expulsées soient relogées au plus vite et qu’enfin les enfants déplacés soient rescolarisés comme la loi l’ordonne.