Chaque année, le nombre de bus de transport scolaire endommagés voire détruits ne cessent d’augmenter et malgré les efforts, le constat sur l’insécurité reste le même.
Le jour des vacances scolaires, soit vendredi 9 décembre, un autocar de ramassage scolaire a une nouvelle fois été lourdement caillassé.
Or, il ne faut pas chercher de midi à quatorze heures, les conflits inter villageois appelant des règlements de compte sont à l’origine de l’attaque.
En l’occurrence, il s’agit d’un contentieux entre Tsoundzou et Passamainty, les frères ennemis est-il sans doute permis de dire.
Dans l’un des lycées de l’île, des jeunes des deux quartiers se seraient ainsi affrontés avec violence et les représailles semblaient inéluctables.
Ce sont donc des jeunes de Tsoundzou dans un bus qui auraient contraint le chauffeur à s’arrêter pour en descendre et s’en prendre à un second bus où se trouvaient la jeunesse de Passamainty à grands frais de jets de projectiles.
La société propriétaire de ce dernier véhicule qui a lourdement été endommagé se réjouit alors aujourd’hui de constater que les agresseurs et vandales commencent à être interpellés, mais cela fait dire aussi aux sociétés de transport que si la trêve des confiseurs est là, elles sont toujours en attente de décisions afin d’améliorer les conditions de sécurité en matière de ramassage scolaire.
En effet, le “bricolage” reste de mise avec des mesures d’urgence, ais pas de grandes solutions pérennes avancées.
E attendant, il est incroyable de réaliser à quelle vitesse les choses peuvent basculer sur le territoire. Deux bus se suivent avec des enfants de quartiers en “guerre” et en quelques instants, l’île peut s’embraser.
Pour l’heure, les dégâts sont principalement matériels et ce sont encore les transporteurs qui paient les pots cassés.
Lors de l’année scolaire précédente des records avaient été atteints avec près de 6 millions d’euros de préjudice enregistrés.
Pendant ce temps, même si c’est les vacances, la qualité de service s’en trouve dégradée avec des bus manquant à l’appel pour cause de réparation…
Il s’agit d’un cercle vicieux et il est vrai que la ou les solutions à mettre en œuvre demeurent cornéliennes ne serait qu’à trouver. Comment mettre fin à ces tensions entre quartiers ?
Samuel Boscher