Les chiens errants sont de plus en plus nombreux sur le département et il est aujourd’hui devenu nécessaire de faire appel à des louvetiers pour les éradiquer. C’est ce qui s’est produits hier soir à Kwalé pour une seconde opération…
La semaine dernière, le préfet avait déclenché une opération de louvèterie aux abords du collège de Kwalé et ce, pour répondre à la demande de riverains et de personnels éducatifs de l’établissement inquiets. Des meutes de chiens errants occupaient en effet les lieux et 4 animaux avaient pu être abattus.
Mais il était nécessaire de poursuivre la “chasse” et ce, avant la rentrée des classes. Une seconde phase s’est donc déroulée hier soir. Le choix de l’heure est tout à fait volontaire car les chiens sortent plus à la nuit tombée quand les fortes chaleurs ont disparu et que la population est bien moins présente.
Il s’agit d’abattre des chiens avec des armes il n’est donc pas non plus question que les riverains se trouvent dans les parages au moment des tirs.
Or, tout n’est pas si simple et dans le cadre de l’arrêté préfectoral ordonnant l’opération de louvèterie, il n’est pas question d’éliminer les chiots, seulement les animaux adultes. Les bébés ne sont en effet pas capturés lors de cette séquence car le partenaire contractuel de la ville de Mamoudzou ne dispose pas de place pour accueillir tous les animaux.
Les chiots sont donc abandonnés à leur sort et trouveront la mort, à moins qu’ils ne soient récupérés par les délinquants qui les utiliseront comme armes par destination pour effrayer et commettre leurs méfaits.
L’approche pour éradiquer les chiens est donc incomplète pour des raisons logistiques, ce qui est particulièrement dommageable.
En attendant, à l’heure où ces lignes ont été écrites, l’opération n’avait pas encore débuté hier soir et il n’était pas encore possible de livrer le bilan de cette opération d’abattage.
Plus de 10 000 chiens errants seraient en liberté à Mayotte créant un véritable fléau pour l’environnement et parfois un danger pour les bétails, voir les hommes lorsque les animaux sont en meutes et sont tenaillés par la faim ou se sentent menacés…
Samuel Boscher
