Les autorités et forces de l’ordre s’évertuent à le dire à longueur d’année, il n’existe pas de zone de non droit à Mayotte. Il est pourtant permis de se poser des questions malgré les efforts déployés notamment en Petite-Terre qui abrite la plus grosse brigade de gendarmerie et qui est le théâtre de très nombreux heurts…
Ainsi, dans la nuit de dimanche à lundi, alors que le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin était arrivé sur le territoire, des habitants de Pamandzi ont alors signalé être caillassés alors qu’ils se trouvaient chez eux.
Cependant, les habitations n’étaient pas les cibles, il s’agissait d’émeutiers comme c’est si souvent le cas, qui tenaient un barrage enflammé dressé par leurs soins, et qui arrosaient les gendarmes de projectiles alors que ces derniers étaient sur place en intervention.
Malheureusement, plusieurs projectiles ont atteint les maisons laissant donc penser aux occupants qu’ils étaient à nouveau victimes d’agressions nocturnes ou de tentatives de cambriolages. Le traumatisme est là, alimenté par la récurrence…
De leur côté, les militaires, comme presque chaque nuit est-il permis de dire, étaient à pied d’oeuvre pour ramener le calme et lever le point de blocage, mais pour y parvenir, il leur faudra manœuvrer plusieurs heures en utilisant des grenades lacrymogènes.
Les riverains parlent ainsi de tirs jusqu’à plus d’une heure du matin, signant là une courte nuit de sommeil avant d’attaquer la semaine, lorsque les voyous ont décidé de lever le camp pour reprendre le chemin des bidonvilles dont ils sont pour la plupart issus, rapportent là encore les témoins.
C’est le quotidien de Petite-Terre aujourd’hui, tel celui d’une banlieue défavorisée qui a sombré dans la violence et la délinquance…