La compagnie Air Austral avait jusqu’à la fin du mois d’avril pour déposer auprès des autorités gouvernementales le plan de restructuration qui nécessitait la signature de la part des organisations syndicales et des actionnaires, d’un accord de performance collective visant à réduire la masse salariale sur 2 ans de 12,5 millions d’euros. Les négociations sont pour le moment dans l’impasse, les syndicats ne cèdent pas et l’actionnaire privé ne mettra pas d’argent à nouveau dans la caisse si cet accord n’était pas signé. Le financement de la Sematra est conditionné par l’accord de l’actionnaire privé majoritaire de réabonder au pot. En cas de désaccord, la cessation de paiement pourrait être déclarée.
Cette situation particulièrement compliquée que traverse Air Austral s’inscrit dans la perspective d’un climat dans l’aérien plutôt morose puisque Air France perd 4 millions d’euros par jour et que l’accord entre Corsair et l’Etat pour son refinancement a été dénoncé par l’Union européenne comme inacceptable.
Du côté de la direction d’Air Austral, même si la situation est sérieuse, il reste du temps pour négocier et tous ont l’espoir d’arriver à la signature d’un accord acceptable par les 2 parties.
Le préavis de grève du SNPNC-FO d’Air Austral (Syndicat National des Personnels Navigants Commerciaux – Force Ouvrière), vise essentiellement à augmenter le nombre de personnels à bord à 13 personnes sur les vols long-courrier alors que la direction souhaite le réduire à 11.
Le bras de fer est en cours même si ce n’est pas là le seul point d’achoppement. Les syndicats demandent à ce que les renoncements salariaux qui pourraient être concédés soient compensés quand les jours seront meilleurs pour Air Austral.
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