07h13 : Nadjim Ahamada conseiller municipal de Mamoudzou, est notre invité ce matin en direct sur KTV et Kwezi FM.
On a le sentiment qu’il y a une baisse de l’insécurité en ce mois de Ramadan « c’est grâce à un sursaut des mahorais qui ont décidé de lutter eux-mêmes contre la délinquance, lorsque des collectifs se créent contre l’insécurité ça veut dire qu’il y a un échec de l’État. »
Le sujet des expulsés était inévitable, « cette place n’était pas appropriée pour caser ces gens, à la mairie il fallait agir quitte à se fâcher avec le préfet, il était inacceptable de les laisser dans ces conditions indignes, il fallait les déplacer. J’avais préconisé de les déplacer sur une autre place qui appartient à l’État. Aujourd’hui tout le monde a applaudi le préfet alors que la solution a été apportée par un privé. La solution est provisoire, qui va assumer les frais ? En trois mois il ne sera pas possible de trouver de solutions. »
Il ajoute « lorsque l’on veut lutter contre la délinquance on met les moyens. Je n’ai rien contre le préfet Veau, mais contre la représentation de l’Etat. Le préfet est le VRP du gouvernement il est là pour faire de la communication. Merci Monsieur le préfet pour ce que vous faites mais moi je ne suis pas dupe. »
Un gros travail est en train d’être réalisé par la mairie de Mamoudzou, « mais là ou l’on pèche un peu c’est au niveau des vendeurs à la sauvette. »
Robert Gelli, le Directeur des affaires criminelles et des grâces du ministère de la justice est venu à Mayotte, et a voulu rencontrer Nadjim Ahamada, ce qu’il a refusé « Robert Gelli était à La Réunion il a calé tous ses rendez-vous avec les bâtonnier, hier on m’appelle à 8h30 pour me dire qu’il veut me rencontrer à 14h, j’ai refusé parce qu’on doit le respect au Mahorais. »