À l’occasion de la Semaine des Droits de l’Enfant, deux associations de Mayotte, Souboutou Ouhédzé Jilaho et la CIDE, se mobilisent pour sensibiliser le public aux violences sexistes et sexuelles touchant les mineurs. Face aux préoccupations croissantes exprimées par les jeunes de l’île, la campagne s’oriente vers des actions d’éducation à la vie affective et relationnelle.
La campagne TARIMI, lancée par Souboutou Ouhédzé Jilaho, débutera le 15 novembre 2024 avec un séminaire à la Médiathèque de Bandrélé, axé sur l’éducation parentale et la protection des enfants contre les violences sexuelles. Cette initiative se poursuivra par une marche blanche le 17 novembre à M’tsangamouji et un brunch musical « Se retrouver à travers l’art thérapie » le 24 novembre. La campagne inclura aussi la présentation du livre pédagogique Lakinta et le secret d’oiseau, qui aborde la question du consentement et du respect du corps de manière adaptée aux enfants et à leurs parents.
La CIDE, pour sa part, mène sa septième campagne, centrée sur la sensibilisation aux violences et à l’éducation affective, avec la participation active de 256 jeunes ayant répondu à un appel à projets académique. Des affiches, panneaux et clips vidéo diffusés localement relaient les messages de prévention. Les lauréats de cette initiative se rendront à Paris pour présenter leurs travaux au Sénat le 23 novembre. La campagne se clôturera par un colloque à l’Université de Mayotte le même jour, offrant un espace d’échange et de réflexion collective.
À travers ces actions, la Semaine des Droits de l’Enfant à Mayotte témoigne de l’engagement collectif pour protéger les jeunes et sensibiliser la communauté à l’importance d’un environnement sûr et bienveillant.