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Bien que Mayotte offre des perspectives économiques nouvelles aux entreprises réunionnaises, on ne peut pas dire que ses ressortissants y soient appréciés. Sur l’île voisine, Mahorais et Comoriens sont mis dans le même sac.
L’épisode récent des Jeux des Îles en est une parfaite illustration. Suite au départ de la délégation comorienne, les présidents de la Région et du Conseil général réunionnais ont saisi la diplomatie en place pour trouver rapidement une solution d’apaisement, ignorant au passage le statut de département de l’île au Lagon. Quelques mois auparavant déjà, Nassimah Dindar avait demandé au gouvernement l’alignement du RSA mahorais sur celui de droit commun. En effet, le département étant en charge du versement de cette prestation sociale, la présidente imaginait qu’ainsi, bon nombre des 60 000 ressortissants mahorais installés à la Réunion rentreraient chez eux. De même, le 26 aout dernier, et suite à une violente bagarre dans la commune, l’ancien maire de Saint-Louis, inéligible car condamné dans une affaire pénale, demandait via les réseaux sociaux, une « vraie lutte contre la délinquance d’origine mahoraise ». Le sénateur Paul Vergès n’est pas en reste, et posait lundi, en conférence de presse, la problématique « de la libre circulation de Mayotte vers la Réunion ». Mayotte se retrouve donc bien malgré elle au coeur des préoccupations d’une île qui semble avoir perdu le sens de la mixité des peuples, qui pourtant lui avait valu son nom : La Réunion.
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