Deux mois après le cyclone Chido, la situation sanitaire à Mayotte reste préoccupante. Après trois semaines de baisse, les urgences du Centre hospitalier de Mayotte connaissent une nouvelle hausse d’activité, dominée principalement par les plaies et traumatismes, suivis de troubles digestifs persistants, notamment la gastro-entérite. Cette dernière demeure aussi la principale cause de consultation dans les Centres Médicaux de Référence, devant les problèmes dermatologiques. Les épidémies de grippe et de bronchiolite restent actives, affectant principalement les plus jeunes. Dans les écoles, l’insuffisance d’infirmiers s’aggrave, avec parfois un seul professionnel chargé d’assurer le suivi sanitaire de près de 24 000 élèves. Enfin, l’accès à l’eau potable se dégrade, poussant plus de foyers à consommer de l’eau brute, non traitée, ce qui renforce encore les risques sanitaires.
