novembre 22, 2024

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Mayotte est le territoire où il y a le plus de cas de diphtérie

Après la Covid, la dengue et autres maladies du genre, il faut également se préoccuper de la diphtérie. C’est en tout cas ce qu’évoque Santé Publique France qui explique que “depuis une dizaine d’année, la moitié des cas de diphtérie à C. diphtheriae déclarés en France, étaient localisés à Mayotte”.

 

Habituellement, 0 à 2 cas par an sont signalés à Mayotte. Il s’agit majoritairement de cas de diphtérie cutanée dont la moitié est importée des Comores.

L’année 2019 a révélé une situation évolutive vis-à-vis de la diphtérie à Mayotte avec 6 cas de diphtérie tox+ et 5 cas de diphtérie cutanée : 4 enfants (6 mois à 4 ans) et une femme de 40 ans.

 

“Un des cas était importé d’Anjouan (Comores). Deux cas ont été détectés au CHU de La Réunion. Les investigations n’ont pu être réalisées qu’auprès de trois cas, révélant chaque fois, une dizaine de contacts” poursuit SPF.

 

Or, la situation est demeurée préoccupante en 2020 avec 4 cas de diphtérie cutanée tox+ (3 adultes de 45, 58 et 63 ans dont les statuts vaccinaux étaient inconnus et un enfant de 11 ans à jour de ses vaccinations).

Deux nouveaux cas ont encore été enregistrés au cours du premier semestre 2021, à savoir 1 cas de diphtérie cutanée déclaré en mars chez un enfant de 7 ans, a priori à jour de ses vaccinations, ainsi qu’un cas de diphtérie ORL tox+, survenu en avril chez un nourrissons de 4 mois, n’ayant jamais reçu de vaccinations. L’enfant est décédé d’un choc toxinique.

 

Les préconisations sont les suivantes pour les professionnels de santé et de santé publique

-Renforcer la couverture vaccinale à Mayotte, en particulier chez les enfants suivis par les centres de PMI jusqu’à 6 ans

-Renforcer la couverture vaccinale des professionnels de santé et des milieux socio-éducatifs grâce à la médecine du travail

-Favoriser la production des indicateurs de couverture vaccinale à Mayotte (certificats de santé des enfants)

-Surveiller et tenir compte de la situation épidémiologique des pays de la zone océan Indien

 

Bref, il s’agit d’une maladie grave de plus à surveiller de près…

 

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