Lors d’une visite à Mayotte des ambassadeurs des Seychelles et des Comores qui a donné lieu à un temps d’échange en mairie de Mamoudzou, le Conseil départemental a présenté les grandes lignes de « sa vision dans cette partie du monde ».
En présence de nombreux élus, de représentants de l’État, le 1er vice-président Salime Mdere – qui représentait le président Ben Issa Ousseni – a rappelé les grandes lignes de la coopération régionale : « Territoire avancé de la France et de l’Europe, nous entendons jouer pleinement un rôle d’acteur majeur dans notre environnement régional. Concrètement il s’agira pour nous de nous engager dans une véritable action internationale, aux côtés de nos ambassades et de notre pays » a-t-il évoqué.
Le rôle de Mayotte, « nous le voulons à la fois offensif et constructif ». Offensif d’abord parce que le Département souhaite être présent sur le terrain, à travers des réseaux existants ou à créer, à travers des représentations du Conseil Départemental de Mayotte, et des postes de volontaires internationaux. Objectif : créer « ses propres relais pour les acteurs économiques, culturels, sportifs ».
Mais le Conseil départemental se veut également « en complémentarité de l’action internationale de la France animée sur le terrain par nos ambassades ». Le Conseil départemental a rappelé que sa volonté de se positionner clairement en tant qu’acteur central du co-développement de son bassin de vie, a donné lieu à un document d’orientation appelé « Cadre Stratégique de Coopération et de l’Action Internationale du Département de Mayotte ».
Deux axes forts en découlent. D’une part, une présence complète de Mayotte dans sa zone géographique. « Celle-ci se traduit, en particulier, par le déploiement des représentants du Département dans les pays de la région, les premiers exemples étant au sein de l’ambassade de France à Tananarive et les postes de Volontaires Internationaux en Tanzanie et à l’Ile Maurice) » a indiqué Salime Mdere.
Le deuxième axe fort est une reconnaissance de Mayotte au sein de sa région, principalement par une meilleure intégration dans les instances de gouvernance régionales.
« Nous souhaitons que nos ambassades nous accompagnent pour la promotion de nos programmes auprès des pays partenaires. Il nous semble en effet utile d’envisager l’articulation de l’ensemble des instruments financiers qui interviennent dans la zone notamment le FED, afin d’optimiser et rendre nos actions plus lisibles » a-t-il été indiqué. « Nous envisageons très prochainement, d’aller à la rencontre des pays voisins, pour échanger autour de nos futurs accords de partenariat » rappelle le Département en conclusion.