Le gouvernement de François Bayrou réserve une surprise de taille : Manuel Valls, ancien Premier ministre, fait son retour en politique en tant que ministre d’État chargé des Outre-mer. Une nomination marquante pour gérer des dossiers complexes : la vie chère, la crise en Nouvelle-Calédonie et surtout la reconstruction de Mayotte, lourdement touchée par le cyclone Chido.
Homme de gauche ayant soutenu Emmanuel Macron dès 2017, Valls avait, lors de la primaire de la gauche en 2016, proposé des mesures audacieuses pour relancer l’économie ultramarine. Défiscalisation, investissements accélérés, renforcement de l’engagement de l’État : autant de propositions qui résonnent aujourd’hui face aux défis ultramarins. En phase avec le président sur la différenciation des politiques locales, il avait exprimé son attachement à Mayotte française et au respect des choix des Mahorais.
Cependant, il s’était fermement opposé à l’abolition du droit du sol à Mayotte, proposée par Gérald Darmanin en février dernier, jugeant cette mesure inefficace pour résoudre la crise migratoire. Manuel Valls, fort de son expérience de Premier ministre, devra mobiliser ses compétences pour répondre aux attentes sociales et économiques des territoires d’Outre-mer, tout en reconstruisant des bases solides pour Mayotte. Sa nomination marque un tournant décisif pour ces territoires, confrontés à des enjeux majeurs.