novembre 05, 2024

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Mansour Kamardine veut des états généraux de l’environnement à Mayotte

Face à l’urgence environnementale à Mayotte, nous devons agir immédiatement, collectivement, globalement, résolument “Réchauffement climatique, dégradation des sols, destruction de la forêt, ruissellement des eaux de pluie et des eaux usées, urbanisation irrégulière anarchique, croissance démographique folle, surpêche industrielle : la cadre de vie, l’environnement et la biodiversité de Mayotte sont en danger de mort !” Telle est l’entame de la tribune lancée par le député Mansour Kamardine qui évoque en parlant de Mayotte, “un diamant environnemental, une perle de la biodiversité mondiale”…

Il établit ainsi le patrimoine de l’île et de son lagon et rebondit ensuite sur la pression migratoire très forte qui entraine une croissance démographique importante impactant bien évidemment la faune et la flore. “L’urbanisation anarchique et le développement d’un habitat illégal, souvent situé en zone non constructible et classée à risques naturels, dégradent très fortement et très rapidement l’écosystème mahorais” martèle le parlementaire qui fait une pierre deux coups en se faisant le défenseur de l’écologie mais aussi de l’intégrité des frontières.

Son constat est ainsi alarmant : “Actuellement, 45 % de la flore indigène est menacée de disparition, 300 hectares par an de forêts sont détruits, 80 % à 90 % des eaux usées sont déversées dans la nature et ruissellent dans le lagon sans traitement, le système de collecte et la valorisation des déchets, mis en œuvre récemment, est dépassé par le rythme de croissance du secteur, la production d’électricité est à 95 % thermique…” En réaction, le député précise qu’il convoquera des états généraux de la préservation de l’environnement et émet des propositions :

– Reconquérir systématiquement les espaces départementaux fonciers ruraux et urbains perdus ;

– Reconstruire les forêts détruites par la mise en place d’un vaste programme de reboisement avec 10 000 arbres minimum plantés par an pendant 6 ans ;

– Mettre en place un groupement d’intérêt public (GIP) d’urbanisme pour soutenir la mise en place d’un programme « 1construction – 1titre foncier – 1 permis de construire » afin de formaliser les constructions sur l’ensemble du département, condition première d’un aménagement du territoire responsable et durable ;

– Réduire la part de la production énergétique carbonée par le développement de la production d’énergie solaire, notamment en plaçant des panneaux solaires sur toute nouvelle construction publique ;

– Passer 100% des centrales thermiques d’EDM, qui resteront nécessaires dans un mix énergétique privilégiant le développement du solaire, en bio carburants tel qu’en cours d’expérimentation actuellement à la centrale des Badamiers, ce qui fera de Mayotte un territoire à énergie 100% renouvelable ;

– Passer aux normes bâtiment 0 énergie ou bâtiment à énergie positive pour les constructions publiques nouvelles ou rénovées ;

–  Interdire l’importation à Mayotte de tout véhicule âgé de plus de 5 ans ; – Réduire drastiquement l’autorisation d’utilisation de pesticides ;

–  Aider l’installation de système de récolte des eaux de pluie par les particuliers ;

–  Subventionner le raccordement des habitations individuelles au réseau d’assainissement collectif et l’installation d’assainissement individuel lorsque le réseau collectif est éloigner ;

–  Subventionner l’installation de système de chauffe-eau solaire pour les particuliers ; – Développer les formations aux métiers du développement durable à Mayotte ;

– Développer les chantiers d’insertion concourant à la préservation de l’environnement ; – Favoriser le développement de la filière pêche locale face à la pêche industrielle dans notre ZEE ;

– Créer, comme dans tous les autres départements ultramarins, un office de l’eau permettant une meilleure vision prospective et une meilleure prise en compte des problématiques environnementales et écologique dans la gestion des eaux.

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